Naples 2
je ne dirai pas : "Voir Naples et mourir, mais bien plutôt : Voir Naples et vivre pour la revoir !" » Lambossy de Fuyens
Ma chance impertinente ne pouvait pas durer aussi longtemps… j’ai quand même fini par me prendre une bonne averse, et même plusieurs, sur le route hier. Du coup aujourd’hui je ne suis pas en très grande forme et je crois que je vais rester tranquillement au chaud cet aprem. Surtout que dehors les averses alternent avec les éclaircies, le tout pas une température qui ne doit pas dépasser les 10°… vous l’aurez compris, j’ai fini de descendre toujours plus au sud et je suis sur la route du retour.
En fait, ma décision a été motivée par plusieurs facteurs je n’ai pas trouvé de couchsurfing en Sicile, j’aurais dû faire 3 ou 4000 kilomètres en plus, et surtout, la météo annonçait de gros orages sur tout le sud de l’Italie pour les prochains jours. J’ai donc réservé à la dernière minute un hôtel à Sienne en faisant une croix sur la côte amalfitaine… ce qui est certainement fort dommage, mais ça me donnera l’occasion de revenir à Naples et d’y revoir toutes les personnes que j’y ai connu… peut être même Alessandra, la barmaid du café concert où j’ai passé ma dernière soirée à Naples. Je crois que je n’ai jamais été dragué aussi ouvertement par une aussi jolie fille ! Je ne sais pas ce que j’ai bien pu lui faire, mais elle n’a pas arrêté de me payer des coups et à lourdement insister pour que je vienne passer le week end chez elle et que je rencontre ses parents. Bon je crois qu’elle était un peu éméchée, et j’ai fait complètement machine arrière quand ceux avec qui j’étais venu m’ont annoncé qu’elle avait un copain ! Heureusement, elle était déjà entrain de me parler enfants
Au sujet de Naples, je vous ai beaucoup parlé des gens qui j’y ai rencontré et très peu de la ville qui est pourtant très intéressante. C’est une des villes les plus contrasté que j’ai pu voir pendant ce voyage. On y trouve aussi bien de grandes artères animées et bordées de vieux Palazzi dans lesquels ont pris place des boutiques de luxes, que des ruelles sombre et étroites, grouillant d’une faune plus ou moins recommandable et où domine les marchands Indiens ou Arabes. Normal me direz vous, c’est comme ça dans toutes les villes…. Sauf qu’ici il suffit de faire 5 mètres pour passer d’une ambiance à l’autre.
J’ai également été très étonné de trouver le château d’Angers posé au bord du port de Naples. La ressemblance est vraiment frappante, et même les Napolitains se sont laissé avoir : quand je leur ai montré le château d’Angers sur internet ils ont commencé à me parler de leur Castel Nuovo. L’explication est en fait assez simple, au 13eme siècle Naples était dominé par… les ducs d’Anjou et les plans des deux châteaux ont dû être faits par la même personne. Mais l’influence Angevine se ressent jusque dans la construction des églises qui ressemble plus à celle de chez nous qu’à celles du reste de l’Italie. La douceur Angevine au cœur de la Campanie en quelque sorte.
Evoquer Naples sans parler du Vésuve serait un crime de lèse majesté… et pourtant je zapperais volontiers cette partie. Payer 10€50 pour avoir le droit de monter sur un volcan c’est déjà un peu fort de café, mais quand en plus il fait un grand soleil pendant toute l’ascension et que les nuages se donnent rendez vous pour boucher la vue juste au moment où vous atteignez le sommet c’est carrément rageant. Fin de l’épisode.
Heureusement il reste l’évocation, non moins évocatrice, de Pompéi ! Jamais je n’aurais imaginé l’ampleur de site ; j’y suis resté 5 heures et je suis très loin d’avoir tout vu. Il est un peu frustrant de voir que, par manque d’argent, une grande partie du site est inaccessible, mais ce qu’il y a à voir suffit déjà largement. On m’a dit qu’Herculanum était encore mieux conservé, mais c’est déjà extraordinaire d’avoir face à soit ce morceaux d’il y a 2000 ans, complètement intact. Je me suis plusieurs fois imaginé ce que pouvait être la vie à l’époque, tout est encore tellement en l’état que c’est très facile. Certaines maisons sont tellement bien conservées qu’on s’attend presque à tomber sur un Pompéien en franchissant la porte. Là encore, le raffinement et la technicité qui était développé à l’époque m’ont vraiment frappé. Il semble que La moindre portion de mur devait être peinte à l’époque, avec des couleurs très vives et des scènes très belles et très bien exécutées pour la plus part. J’ai aussi été impressionné par le système de distribution d’eau, le complexe dédié aux loisirs ou encore le dallage des routes.
Ceci dit c’est une visite épuisante, et, même si j’ai du mal à vraiment m’en souvenir alors que je grelotte dans mon lit, la chaleur était déjà assez forte comme ça, alors je n’ose pas imaginer la visite en été avec 2 ou 3 fois plus de touristes sur le site !
Tient ! Je faisais mon malin l’autre jour en racontant que j’écrivais mon blog à la plage… ben je vous la déconseille fortement cette plage : rien que d’être resté allongé sur le sable je suis couvert d’éruptions cutanées. Je n’ose pas imaginer si je m’étais baigné. Là au moins, seule la peau en contact avec le sable est touchée !